Gueux

Gueux de mer : S'est dit des marins hollandais qui armèrent à la Brielle, en 1572, pour faire la course contre les Espagnols.

Gueux d'État, Gueux de religion : Nom qu'on leur donnait selon la nature de leurs revendications.

(Adjectif, nom commun 1) On note, au XVe siècle l'emploi au sens de « cuisinier » : Le duc, trois gueux pour sa cuisine, chacun compté par quatre mois, et doit le gueux en la cuisine commander, ordonner et estre obei, ce qui en ferait une variante de queux, coquin.

Le nom fut jeté aux pétitionnaires du compromis des nobles qui, à Bruxelles, au XVIe siècle, lancèrent une pétition contre les excès de la répression visant les protestants et les tenants des vieilles franchises des Pays-Bas espagnols. D'où que le mot fut pris comme une injure que les pétitionnaires assumèrent en organisant un banquet des gueux où ils parurent déguisés en pauvres avec la devise « gueux jusqu'à la besace », voulant dire qu'ils acceptaient d'être dépouillés de leurs biens plutôt que de se dédire.

(Figuré) (Architecture) Trop dénué d'ornements.

(Vieilli) ou (Ironique) Celui qui fait métier de demander l'aumône, mendiant.

(Par extension) (Vieilli) Coquin, fripon.

(Vieilli) Celui qui est dans la gêne, dont les ressources sont au-dessous de son état.

(Dédain) Personne qui a mauvaise apparence ou mauvaise conduite.

Seul Littré donne ce sens, sans détails. De quelle espèce peut-il bien s'agir ?